Semences et rotations

Depuis que l’homme a commencé à cultiver la terre, au Néolithique vers 10.000 ans avant notre Ere,
il a compris qu’il ne devait pas toujours faire pousser la même chose au même endroit.
Un système agraire ne peut se développer et se perpétuer que si la fertilité des terres cultivées est maintenue à un niveau suffisant pour assurer durablement les récoltes nécessaires à la population.

Une première méthode est, après avoir déboisé un terrain (écobuage), de le cultiver quelques temps puis de laisser la végétation sauvage se reconstituer et restituer au sol les éléments dont la culture a besoin.

Une deuxième méthode est de faire paître des animaux sur les terres de culture après la récolte pour que leurs déjections enrichissent la terre.
Une troisième méthode consiste à pratiquer des rotations de cultures associant des plantes produisant une grande quantité de biomasse puis à les restituer au sol comme engrais vert.
Ces rotations peuvent être biennales : une céréale une année, une jachère ou une plante  » engrais vert  » l’autre année et ainsi de suite.
Les agronomes latins préconisaient ce type de rotation ; l’épeautre était ainsi cultivé en rotation avec des fèves, des vesces ou encore des lupins.

A partir du XIIIème siècle, la rotation triennale fait son apparition, avec ou sans jachère.
Un exemple de rotation triennale : luzerne, épeautre, orge d’été